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#11 - Etes-vous le pilote ou le passager de votre vie ?

Choisir ou subir,

êtes-vous le pilote ou le passager de votre vie ?

Dans la vie, on peut choisir d’être le pilote ou le passager de sa propre existence. Ecoutez la façon dont les gens parlent d’une même situation. Par exemple, travaillant depuis plusieurs années dans une entreprise, vous trouvez votre emploi mal rémunéré, vos compétences peu reconnues et sous exploitées. Vos demandes d’augmentation n’ont pas abouti et vous venez d’apprendre que vous êtes moins bien payé qu’un de vos collègues moins qualifié. Qu’allez vous faire ? Voyez vous plusieurs alternatives ?

 

 « Moi, dit Elodie, je fais tout pour changer la situation. Je vais voir mon supérieur hiérarchique, je lui explique le problème, chiffres à l’appui. Si ça ne suffit pas, je demande à rencontrer le directeur des ressources humaines et même le P.D.G. Et si rien ne change malgré tout, je chercherai un nouvel emploi. Petites annonces, bouche à oreille, candidatures spontanées, bilan de compétences et, éventuellement, je m’inscrirai à une formation. Mais je ne resterai surtout pas à rien faire ! »

 

Dans la même situation, Solen soupire : « Que voulez-vous que j’y fasse ? Si je proteste, je risque de perdre mon emploi. De toutes façons, ce serait pareil ailleurs. C’est la vie d’entreprise qui est comme ça. »

 

Entre choisir ou subir, le pilote a choisi

Elodie est le pilote de sa vie. Elle pense et agit en termes de possibilités, de choix, d’options, d’alternatives. Son vocabulaire contient beaucoup de « j’ai envie », « je désire », « je décide », « je veux », « je choisis ». Non contente de saisir les opportunités lorsqu’elles se présentent, elle est aussi capable de les créer au lieu de les attendre. Elle a conscience des raisons de ses actions.

A la question « pourquoi avez-vous choisi de ... ? », Elodie répondra « Parce que ... » et donnera une raison.

 

Solen, elle, sera surprise (voire choquée) par le terme « choisi » et invoquera aussitôt des obligations. Car Solen est passagère de sa propre vie. Elle pense et agit en termes de nécessités et d’obligations. La vie, pour elle, est une routine. Son sens du devoir est très développé et elle croit ne pas avoir le choix. Elle cherche rarement des raisons d’être aux situations qu’elle vit. Dans son langage, vous entendrez « Il faut », « je dois », « je ne peux pas » ou « c’est impossible. ». Vous entendrez aussi souvent le mot « chance » dans sa bouche, car pour une passagère, seule la chance peut expliquer que les pilotes aient une trajectoire si différente de la sienne. « Toi, t’as de la chance de pouvoir changer d’emploi, dira Solen à Elodie. Moi, je suis obligée de garder le mien. »

 

Et vous ? Si on vous pose la question : « Qu’allez-vous faire ? », avez-vous l’impression d’avoir le choix ? Qui tenez-vous pour responsable de ce que vous vivez ?

 

Ceux qui s'installent au fond de la soute

Vous rencontrerez aussi des cas extrêmes : dans les problèmes jusqu’au cou, certaines personnes semblent attirer la poisse comme des aimants. Innocentes et pures au premier abord, elles vous paraîtront vite si gaffeuses et si énervantes que le doute s’insinuera dans votre esprit : ne créeraient-elles pas un peu leurs propres ennuis ? Ne doutez plus. La réponse est : « Mais oui, bien sûr ! » Si elles se placent systématiquement en victimes innocentes de forces (climatiques, sociales, médicales ou astrologiques) qui les dépassent, c’est parce qu’elles y trouvent une excellente façon de se donner bonne conscience à peu de frais : « Je n’ai pas à rougir ou à répondre de mes actes, ni même à y réfléchir, puisque j’arrive à faire croire que je n’y suis pour rien. » Mais celles et ceux qui se cachent derrière ce genre d’arguments renient leur pouvoir sur eux-mêmes. En se comportant ainsi, ils choisissent de voyager dans la soute.

 

Passagers, n'hésitez plus à prendre les commandes !

Qu’elle soit illusoire ou réelle importe peu, car la sensation d’être le pilote de sa vie offre plein d’avantages : la griserie de la vitesse et du pouvoir sur soi, la puissance de l’accélération, la maîtrise de l’itinéraire comme de la destination. Le voyage devient passionnant dès qu’on s’initie au pilotage. Finis l’ennui, la grisaille, la routine. Vous ne verrez plus vos journées passer. Et même en cas de turbulences ou d’accidents de la vie, sachez que les pilotes s’en sortent mieux que les passagers : les personnes capables de donner un sens à ce qui leur est arrivé se montrent moins perturbées psychologiquement, mieux adaptées socialement, plus fières d’elles-mêmes et se remettent mieux de leurs mésaventures que celles qui n’ont encore trouvé aucune signification à leur expérience et qui continuent à chercher.

 

Premières leçons de pilotage

 Prenez conscience du fait que vous avez beaucoup plus le choix que vous ne l’imaginez et assumez pleinement vos choix. « Il faut » que vous fassiez la vaisselle ? Y a-t-il quelqu’un pointant un revolver sur votre tempe et menaçant d’en faire usage si vous n’obéissez pas ? Que se passerait-il si vous ne faisiez pas la vaisselle ? Elle resterait dans l’évier et vous n’avez pas envie de retrouvez votre cuisine dans cet état là demain matin au petit déjeuner. Donc vous « choisissez » de faire la vaisselle maintenant pour avoir le plaisir de trouver une cuisine rangée demain matin. N’est-ce pas plus motivant ainsi ?

 

Allez, faites la liste des « il faut, je dois.. » que vous prononcez quotidiennement et entraînez-vous à les remplacez par des « je choisis de... », « Je décide.. » ou mieux, « j’aurai plaisir à ... ». Sentez-vous le dynamisme que cela vous donne ? Pour découvrir vos choix de vie profonds, posez-vous les questions suivantes : Et si je pouvais...? Qu'est-ce qui rend la chose impossible...? Qu’est-ce qui m’empêche de...? Que ce passerait-il si... ? Par exemple, si vous avez pensé « Je ne peux tout de même pas quitter mon emploi ! » La réponse est : « Si. D’autres l’ont fait. ». Donc si vous avez choisi l’option « sécurité », assumez-la pleinement, c’est un choix tout à fait respectable. Par contre, cessez de soupirer après les options que vous avez rejetées. Chacun de nos choix a un prix. Le choix de ne pas choisir étant le plus coûteux, mais le plus insidieux car on le paye à crédit sur du très très long terme.

 

Lorsque vous serez en connexion avec vos choix de vie et que vous en assumerez tous les aspects, vous pourrez commencer à vivre comme si vous étiez libres. Prêt pour le décollage ? Ceinture attachée, tablette relevée ? Je vous souhaite un agréable voyage sur vos propres lignes !

 

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Commentaires: 2
  • #1

    BAPTISTE (mardi, 08 juin 2021 11:52)

    Merci Christel
    c'est clair net et précis
    donc vraiment utile
    bel outil
    bien imagé

  • #2

    Greiber Isabelle (lundi, 14 juin 2021 12:03)

    Moi j'ai un autre exemple de ma vie, où j'ai eu le choix et j'ai choisi de piloter plutôt qu'être passager. j'ai toujours fait un travail qui ne me convenait pas, (administrative) ce n'était absolument pas mon choix. j'ai fait avec et je me suis laissée piloter un bon moment et c'était très dur à vivre, un coût en énergie phénoménal, puis arrivée à la quarantaine, j'ai saisi une opportunité, aimant les arbres passionnément, j'ai trouvé un poste dans une école d'ingénieurs forestiers, ainsi je me retrouvais dans mon élément, puis, petit à petit j'ai saisi l'opportunité de m'inscrire à une cellule de veille pour étudiants en difficultés. ça a changé ma vie professionnelle. j'ai fini ma carrière sur une belle réussite (pas pécuniaire ni pour ma carrière) mais personnelle. j'ai aidé des étudiants et ils me l'ont rendu au centuple. j'ai ainsi piloté mon avion. certes, j'aurais pu le faire avant, mais je suis fière du résultat. amicalement