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#6 : les séquelles de la maltraitance

Enfance maltraitée

Les séquelles à long terme

En matière d’enfance maltraitée, malgré les nombreuses tentatives de sensibilisation du public, la méconnaissance et le déni de ce problème restent entiers. A l’exception d’une poignée de bonnes volontés disséminée sur la planète et de quelques lois votées sporadiquement, malgré la déclaration des droits de l’enfant, l’humanité a un mal fou à faire face au plus révoltant des états de fait : dans tous les pays du monde, des adultes peuvent, quasiment en toute impunité, déverser leur frustration, leur violence, leur haine ou leur perversion sur des innocents (la plupart du temps leurs propres enfants) dont la vie en restera marquée à jamais et qui deviendront peut-être un jour à leur tour des adultes, des parents maltraitants, mais plus probablement des adultes maltraités.

Mes pauvres parents !

Le déni du problème commence par les ex-enfants maltraités eux-mêmes. Ils ont du mal à s’approprier le statut d’enfant martyr. Il y a toujours pire que leur cas personnel. Souvent, ils excusent leurs parents jusqu’à les exonérer de toute responsabilité : « Ce n’est pas de sa faute, il buvait. » ou « Ce n’est pas de sa faute, elle a eu une enfance tellement malheureuse. » Bref à les entendre, les victimes, ce sont les autres, tous les autres et surtout leurs pauvres parents. Leur discours est sidérant : « Mon père était très sévère mais juste. J’étais un enfant tellement difficile. Il m’attachait au radiateur et me frappait tous les jours mais je lui dois d’avoir réussi dans la vie. » (Ce qui est souvent loin d’être le cas.) ou bien les épisodes de maltraitance sont évoqués avec une légèreté en complet décalage avec les faits révoltants qui sont racontés. « Je dormais souvent dans la niche du chien, mais j’adorais ça. » ou pire, ils racontent comme une bonne blague une course-poursuite autour de la table de la cuisine avec une mère armée d’un couteau et hurlant : « Je vais te faire la peau ! ».

 

Des autruches en troupeaux

De toutes façons, le raconteraient-ils avec l’intonation qui convient qu’ils seraient regardés avec horreur comme si les monstres, c’étaient eux. Car le déni du problème continue avec les auditeurs. Et c’est humainement compréhensible car ces récits vont réveiller de trop douloureux souvenirs chez certains ou génèrent un malaise intense chez les autres. L’évocation des détails d’une situation de maltraitance est quasiment insoutenable pour qui n’est pas formé aux techniques d’écoute. C’est ainsi que les idées les plus stéréotypées continuent à être véhiculées et à égarer les gens sur de fausses pistes. Par exemple, lorsqu’on pense « enfants maltraités » on voit l’enfant dans le placard pas celui qui est critiqué, insulté ou giflé à longueur de journée. De même, on croit souvent que les abus sexuels sont commis par le vilain étranger qui propose des bonbons dans la rue et non pas par le père, l’oncle ou le voisin, ce qui est pourtant le cas de figure le plus fréquent. Enfin, la plupart des gens pense que les enfants ne sont maltraités que chez les pauvres. C’est faux, ils sont seulement plus facilement détectés chez les pauvres. Et toutes les couches sociales sont concernées par ce fléau. Sortons enfin la tête du sable !

 

Des dégâts considérables

La maltraitance a de nombreux visages. Les plus connus sont les violences physiques et les violences sexuelles. Lorsque les abus sexuels ne sont pas « violents » et prennent la forme d’attouchements sournois, le déni de la gravité des faits se met déjà en route. C’est pourtant tout aussi destructeur pour l’enfant. De même, si aujourd’hui on accepte que les coups de ceinturons sont de la maltraitance pure, un climat de critique et de moquerie est rarement perçu comme une maltraitance alors que cela détruit tout le capital de confiance en soi de l’enfant. Et que dire de l’indifférence et de la démission quotidienne de certains parents dont la négligence vont laisser à l’enfant un sentiment intense d’insécurité, de solitude et d’une carence affective qui ne pourra jamais être comblée ! Qu’elle soit sexuelle, physique ou psychologique, la maltraitance a des effets à long terme qui empoisonneront la vie de l’ex-victime devenue adulte. Comme dans les cas d’accident, d’attentat, de guerre, de catastrophe naturelle ou d’agression, la victime de maltraitance présentera sur des années les symptômes du stress post traumatique : dépression, sentiment irrationnel de culpabilité, sensibilité extrême aux dangers extérieurs, insomnie etc.

 

Quatre grandes catégories de séquelles

 

Les principaux symptômes se regroupent autour de quatre thèmes : l’impuissance, la trahison, l’humiliation et le rapport à son propre corps.

 

L'impuissance

C’est le sentiment principalement ressenti par l’enfant devant la violence, la méchanceté ou la volonté de l’adulte. Que faire face à un géant pareil, que comprendre de sa logique et de ses contradictions (tais-toi et réponds quand je te parle !), comment prédire le prochain orage ? Certains capitulent définitivement et seront d’une passivité extrême dans leur vie d’adulte, subissant à nouveau toutes sortes de maltraitances, des coups et insultes de leur conjoint aux situations de harcèlement ou d’exploitation dans leur travail en passant par les escroqueries commerciales. Ils ou elles laisseront aussi brutaliser leurs enfants sans réagir. Les autres développeront un besoin maladif de contrôler tous les paramètres de leur vie. Perfectionnistes, surmenés, en état de stress et d’hyper contrôle permanents, ils deviendront des parents sur protecteurs, intrusifs et exaspérants pour les nourrices, les médecins et les enseignants. Tous auront en commun un sentiment d’insécurité latent et des bouffées d’angoisse.

 

La trahison

L’enfant est naturellement confiant envers les adultes et plus encore envers l’adulte sensé veiller sur lui. Lorsqu’il est maltraité, cette confiance est trahie. Les parents maltraitants sont de véritables usurpateurs. Ils ont le titre de parents, mais n’en assument pas les devoirs. A celle du parent maltraitant, il faut ajouter une autre trahison, celle de l’autre parent et des adultes de l’entourage qui savaient, qui auraient pu agir et qui se sont tus. A l’âge adulte, ses relations interpersonnelles en seront largement faussées. La difficulté à faire confiance aux gens dignes de foi ira de pair avec une grande naïveté face aux manipulateurs et aux imposteurs. D’admiration en désillusion, de plus en plus aigris, de plus en plus seuls, les ex-enfants maltraités garderont un sens de la justice et de la droiture maladivement développés.

 

L'humiliation

Comme toutes les tortures, la maltraitance détruit le potentiel de confiance en soi et fait perdre le statut d’être humain. Incapable de comprendre que c’est la logique de l’adulte maltraitant qui est déficiente, l’enfant pense que c’est forcément vrai qu’il ne vaut rien. Combien d’enfants pourtant restent dignes et silencieux devant l’adulte enragé et hors de lui. Mais la honte et la culpabilité que n’éprouve pas l’adulte maltraitant seront portées par l’enfant à travers les années, le rendront maladivement sensible aux critiques et l’emmèneront parfois jusqu’au suicide.

 

Le rapport à son corps

Lorsque l’enfant vit des choses trop difficiles dans son corps, il prend l’habitude de s’en échapper et de se réfugier dans sa tête. C’est un réflexe de survie. Certains ex-enfants maltraités pourront ainsi dire en toute bonne fois que ça ne leur faisait pas du tout mal quand Papa frappait avec la règle de métal. Ce mécanisme les conduit à avoir peu d’informations venant de leur corps et à être très négligent avec leur santé, leur alimentation ou leur hygiène corporelle. Tabac, alcool ou drogues leur permettent souvent d’anesthésier les émotions et leur angoisse latente. Et c’est par une intellectualisation intensive qu’ils se coupent de leur intuition et de leurs ressenti.

 

Comme Tchernobyl

Des années après, tous ces symptômes perdureront et seront avivés par les difficultés de la vie ordinaire lorsqu’elles viendront en résonance avec ce passé douloureux. Boules de stress, d’angoisse, de honte et de déprime, les ex-victimes de maltraitance traversent souvent leur existence, empêtrés dans leurs mécanismes de survie, conscients d’être différents mais sans trouver d’issue à leur enfermement. Certains prétendent que les enfants maltraités développent des compétences, une force intérieure, un courage hors du commun. Avoir été un vilain petit canard permettrait de devenir un beau cygne. C’est quelquefois vrai, mais ce discours va souvent être utilisé pour s’autoriser à continuer de faire l’autruche et à cautionner de l’inacceptable. Bah, il en sortira grandi, ce petit ! Peut-être, mais à quel prix ! Pour éviter ce gâchis, ces souffrances inutiles sur des années, les solutions existent : aider les ex enfants maltraités à faire face à leur passé pour en guérir et aider les parents maltraitants à sortir de la spirale de la violence. Ne plus se taire, mettre les vrais mots sur leurs actes et les accompagner dans leur prise de conscience et leur apprentissage d’une autre façon d’être et de faire avec leurs enfants.

 

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Commentaires: 15
  • #1

    Sophie C. (lundi, 25 janvier 2021 17:36)

    Tout cela résonne en moi pour ma propre histoire d'enfant et celles de mes propres enfants.
    À presque 50 ans, je soigne enfin mes blessures d'enfance car comme vous le décrivez très bien elles m'ont conduites dans les bras d'un ex-enfant lui-même maltraité mais devenu un adulte maltraitant. Cette maltraitance se transmet de génération en génération... Si on ne casse pas la chaîne par la prise de conscience et le soin, elle perdure et continue à se distiller tel un poison destructeur. Effectivement c'est rare que cela arrive... c'est un déni collectif de la souffrance psychique et de la violence "du quotidien". Merci à vous pour vos écrits tellement justes pour décrire ce que l'on ressent !

  • #2

    Marilou (mercredi, 27 janvier 2021 19:25)

    Bel article

  • #3

    Greg (mercredi, 24 février 2021 10:02)

    Bonjour

    Merci pour cet article
    Quel type de thérapie préconisez vous ?

    merci

  • #4

    Christel Petitcollin (mercredi, 24 février 2021 11:18)

    Bonjour à vous et merci de vos témoignages et commentaires.

    @Greg : Pour ces cas, je préconise les thérapies brèves, orientées solution, et les outils PNL, hypnose éricksonnienne (pas hypnose humaniste), EMDR et/ou EFT.

    @Sophie VB : je suis désolée d'avoir du supprimer votre témoignage qui mentionnait des données privées confidentielles ;-)

  • #5

    Sophie Vial Bouhana (dimanche, 28 mars 2021 16:15)

    Bonjour,
    J’ai été victime dans mon enfance d’un père exerçant des violences psychologiques, et je suis depuis 30 ans dans les griffes d’un mari pervers narcissique lui ressemblant énormément ainsi qu’à votre description dans « Échapper aux manipulateurs ».
    Mon dernier fils va avoir 18 ans et je pourrais bientôt enfin m’en échapper à moindre mal pour mes enfants.
    J’aimerai alors le dénoncer à la Justice lors du divorce pour que fils sachent que ce sont des violences qui ne devraient pas être perpétrées, en tous cas, et d’autant plus si toutefois leur devenir de mari et/ou père devait y ressembler, ou s’ils devaient se positionner en tant que soumis /victimes.
    Mais j’ai tellement peu de chances que cela aboutisse, notamment du fait que les preuves sont minces, alors que j’ai toutes les chances ( pour ne pas dire malchances) que mon mari me pourrisse la vie jusqu’à ma mort !
    J’aurai grandement besoin de votre expérience.
    Sophie VB

  • #6

    Céline (dimanche, 11 avril 2021 20:00)

    Idées intéressantes et percutantes sur la maltraitance, merci bcp !
    Les maltraitantes qui ont été vécues pendant l'enfance, sont effectivement parfois ressenties et révélées une fois adulte après un évènement déclencheur, il est difficile de reconnaitre ce vécu (nos chers parents...ne sont pas toujours protecteurs et bienveillants)
    Je rejoins vos réflexions sur le humiliations, et leurs répercutions, entre autre avec la susceptibilité

  • #7

    Chantal (lundi, 24 mai 2021 19:41)

    Votre article me touche beaucoup. Vous soulevez une triste réalité avec des mots justes. La maltraitance me fait sentir abrutie. J'ai longtemps pensé que j'étais aux prises avec une déficience mentale. Un ancien conjoint qui était aussi PN comme mon père me traitait d'autiste et sachez que j'ai un grand respect avec les gens ayant un TSA. J'avais tout juste la note de passage à l'école, comme si mon cerveau emmagasinait l'essentiel pour ne pas échouer. Je ne voulais pas décevoir ma mère et je voulais encore moins recevoir une correction de la part de mon père, ce monstre! J'ai compris, il y a seulement trois mois ce qui m'arrivait vraiment, presque par moi-même dans la lecture. J'ai la chance de me faire ENTENDRE sans jugement ou minimisation des faits par une psychologue. La psychiatre à part me trouver de nouveaux diagnostics en santé mentale et de me prescrire de multiples médications ne m'oriente pas vraiment. Je ne peux pas m'en sortir si je ne comprends pas le "POURQUOI" de tant de colère, de détresse, etc. Le premier déclencheur de cette quête du savoir fut de réduire les impacts délétères pour ma fille et au risque de lui transmette mes traumatismes. Le deuxième déclencheurs qui a suscité ma curiosité, est que dans la même journée, j'ai parlé avec un garçon ayant une douance intellectuelle et en soirée, on m'a parlé d'un autre garçon qui peut-être avait une douance émotionnelle. Et là, bingo! Mon voyage en quête de connaissance débuta. Je m'y suis retrouvée sauf pour ce qui est de l'élève bien allumé à l'école. Non! Sachez que je déteste depuis toujours lire, c'était difficile et ennuyeux. J'ai su à 42 ans que j'avais un TDAH sévère non traité, donc les psychostimulants diminuent ma colère. Mais pour ma survie, j'ai surement compensé puisque j'ai reçu mon diplôme en soins infirmiers. J'ai fait mes études comme infirmière dans un état d'anxiété épouvantable! Maintenant, je lis touts les jours. Je ne suis pas fonctionnelle en société. Je dois me couper de mes émotions ou me mettre un costume temporaire pour faire face aux gens, mais c'est très épuisant. Ça fonctionne sur une courte période et quand je rentre chez moi ma réalité m'attends.

    J'apprécie vos livres avec votre manière simple, claire, respectueuse et franche de nous communiquer votre savoir. Vous me mettez en confiance!

  • #8

    Zohra Bichon (lundi, 19 juillet 2021 18:59)

    La maltraitante que j’ai vécu vient de l’école d’une institutrice. Les traumatismes que cela m’a laissé ont nécessité des années d’accompagnement thérapeutique. La maltraitance institutionnelle est un sujet tabou peu de personne ne veulent en entendre parler.

  • #9

    Kirane (dimanche, 25 juillet 2021 16:50)

    Merci pour cet article et simplement merci d’exister Christel
    Je suis une ex enfant maltraitée , ex épouse d’un pervers narcissique avec qui j’ai eu deux enfants que je tente de proteger de lui . Je suis également une personne qui pense trop . J’ai hâte d’’assister à vos ateliers pour avancer dans ma libération . J’ai raté l’atelier 1 d’hier car le delta m’a infectée . Je vais prendre contact avec votre secrétariat afin de savoir si je peux faire le 2 et 3

    Merci encore

  • #10

    Jean-François Rouault (dimanche, 08 août 2021 17:49)

    C ma vie que vous décrivez entre une mère alcoolique et un père pervers narcissique l enfant en moi est une boule de haine pour tout ce que je ai vécu ressenti abandonné et me voilà après tant d année à me détruite comme vous dîtes je dedouanais mes parents en leur trouvant des excuses en voulant les sauver être parfait les rendresheureux le syndrome du sauveur face à toute cette insécurité je suis devenu fou
    Je souffre d une dissociation pour ne plus être dans le réel tellement g enduré de sevices

  • #11

    Colette chailler (jeudi, 16 décembre 2021 04:47)

    Et 50 ans plus tard un organisme vous contacte en vous disant que vous devez payer pour financer l'epad de votre bourreau. Et il vous replonge dans toute cette souffrance. Et quand vous leur répondez que vous refusez de payer parce que vous avez été maltraité, ils vous demandent des témoignages pour le prouver. Comment pouvez-vous prouver ce qui était perpétré loin des regards et à une époque où personne ne voulait voir ou se mêler de quoi que ce soit?
    Alors vous avez tellement mal que vous voudriez mourir pour avoir enfin la paix.

  • #12

    Lysand (mercredi, 31 août 2022 15:41)

    J'ai été maltraitée par mon père physiquement et verbalement parce que je lui répondais suite aux plaintes de ma mère à son sujet ! Enfin au début ...
    Après j'ai reçu à sa convenance et selon son humeur ...
    A l'âge de 17 ans, il a cessé sa violence physique après le regard de l'assistante sociale et à poursuivi par la maltraitance psychologique et je suis tombée malade de dépression, mutisme, anorexie à 22 ans...Affaiblie, manipulee et coupable de tout, j'ai été à sa disposition jusqu'à sa mort à mes 40 ans.
    Je n'ai pas fait d'enfant par peur de reproduire et puis surtout parce que j'ai vu ma mère et mon père regretter de nous avoir mis au monde ...
    Le mariage c'est gâcher sa vie et sa liberté et les enfants sont une déception perpétuelle qui coûtent beaucoup d'argent et qui plus est sont des ingrats pour faire leur propre vie au lieu de prendre soin d'eux ...
    J'ai pensé pendant des années que j'allais être aussi malheureuse qu'eux l'étaient en construisant ma propre famille, mais je me suis rendue compte que c'était deux être humains éternellement insatisfaits, aigris, jaloux de leurs propres enfants, pervers et toxiques qui soufflaient le chaud et le froid.
    J'ai vu un neurologue qui m'a expliqué les micro traumatismes crâniens suite au coups portés notamment à cet endroit pendant toutes ces années.
    Je suis suivie mais aucun traitement de fond n'est pour l'instant sans incident urgent où il faut arrêter le traitement et l'on recommence à zéro...
    J'ai un suivi thérapeutique puisqu'aujourd'hui je suis perdue psychologiquement et professionnellement, vu qu'avec la violence à la maternelle je n'étais pas performante tout au long de ma scolarité je n'ai donc rien réussi et ça a gâché ma vie.
    Aujourd'hui je suis en train de couper les ponts sans laisser d'adresse, pour des parents et des frères et soeurs qui me crachent dessus ...
    Il y a toujours pire que votre parcours, vous l'enfant difficile et rebelle qui méritait les coups et qui n'est rien d'autre qu'une pauvre fille égocentrique, dépressive, ratée, qui rejette la faute aux autres et qui n'était pas assez débrouillarde pour tomber malade et se positionner en victime et trop égoïste pour comprendre la souffrance des adultes simplement maladroits ...
    Après avoir reçu ces mots je pense qu'il n'y a plus rien à dire que le mot "adieu".
    On ne peut pas se reconstruire à côté de ce genre de personnage et renouer une relation familiale malgré les efforts.
    Une parole et un comportement sont les seuls révélateurs de ceux qui nous entourent.
    J'ai lu un livre qui citait de fuir les personnes qui soutiennent les responsables de votre souffrance et c'est vrai c'est une question de survie ...bon courage à tous

  • #13

    Bovay muriel (lundi, 28 novembre 2022 20:15)

    Moi aussi , j aiéré maltraitée par ma mère depuis bébé, et fausse couche ratée avec l'absinte...je ne connais que les insultes ,coups humiliations et mépris sans aucun secours de mon entourage....le bouc-émissaire et souffre douleur de toute une famille consentante qui a tout caché à l'extérieur comme une famille modèle.
    Rien n'a changé jusqu'à la mort de ma mère et aucun regret de personne pour tour ce que j'ai enduré et me tourmente toujours

  • #14

    Gwen (mercredi, 20 septembre 2023 08:04)

    Merci pour ces explications claires.
    Je me réveille enfin. En souffrance, j'ai fait le vide. Je me suis isolée. Ce qui a aggravé ma détresse.
    J'ai alors commencé à me questionner.
    Et si l'origine de toutes mes difficultés, mal-être, étaient liées à un manque d'amour ?
    Et si, alors que les violences physiques et psychologiques vécues de me 5 ans à mes 16 ans étaient à l'origine de cette vie de merde que je me concotte tous les jours ?
    Et si, alors que je pensais avoir été solide, sans aucune emprise de ces coups, mots rabaissants, sur moi, je m'étais trompée ?

    Je me suis enfin décidée à me faire aider pour ça. Je voulais savoir si c'était une piste que je devais envisager.
    J'ai déjà fréquenté un cabinet de psy dans le passé.
    Je n'avais pas identifié ce problème (j'étais concentrée sur la maltraitance que je vivais avec mon conjoint).
    En fait, tout est lié.
    À bientôt 50 ans, j'espère sincèrement arriver à réparer ce que mes parents m'ont volé : ma dignité, mon estime, l'amour.

  • #15

    NANCY DANCAUSE (vendredi, 10 novembre 2023 05:51)

    J ai 55 ans et je vie la charge du fardeau transgenerationnelles de l' abus confiance et de la violences de ma mère depuis mon enfance mon père était un martyre et l épreuve de 2021 justice fausses accusations vols fraude escroquerie répétitive avec mon frère qui a tomber dans les addictions et détruit autour de lui il es violent comme ma mère depuis des années il sont des associées de la fraude des gens elle ma mère ce cache derrière des fausses apparence je un grand cheminement mais aujourd Hui j' ai besoins d aide pour me protéger d eux